Utilisons nos subventions de manière durable
L’initiative pour une eau potable propre exige qu’à l’avenir, nos milliards d’impôts soient investis dans une production alimentaire sans pesticides, qui n’utilise pas d’antibiotiques à titre préventif et qui élève le bétail qu’elle peut nourrir avec du fourrage local. En plus des milliards de subventions, les agricultrices et agriculteurs devront être soutenus par la recherche, la formation et les aides à l’investissement. Pour protéger notre santé, la biodiversité, les sols, l’eau et le climat – car ce sont les bases de notre production alimentaire.
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Sans l’initiative pour une eau potable propre, la qualité de notre eau potable restera en permanence menacée par la production alimentaire industrielle qui dépend des pesticides, du fourrage importé et des antibiotiques.
L’étendue de cette pollution est confirmée par les mesures et les rapports actuels de l’Office fédéral de l’environnement . Au moins un million de Suisses consomment de l’eau potable contaminée par des résidus de pesticides au-delà de la limite légale (source en allemand).
L’agriculture industrielle actuelle engendre trois problèmes pour l’eau potable :
1. Les pesticides et leurs produits de décomposition s’infiltrent dans notre eau potable via les sols et les cours d’eau. Pour en savoir plus cliquez ici.
2. En raison de la production excessive de viande, de lait et d’œufs qui dépend du fourrage importé, une quantité beaucoup trop importante de fumier et d’ammoniac pénètre dans le sol, l’air et l’eau. Cela conduit à une pollution excessive par les nitrates des sols et de l’eau potable. L’ammoniac pollue également nos poumons avec des particules fines, menace la biodiversité et endommage le climat. Pour en savoir plus, cliquez ici.
3. Des tonnes d’antibiotiques sont utilisées dans l’élevage intensif, principalement à titre préventif. Cela favorise le développement de bactéries résistantes aux antibiotiques. Ces bactéries pénètrent dans les terres agricoles par le biais du lisier ou du fumier et donc dans nos aliments, dans nos cours d’eau et dans notre eau potable. Pour en savoir plus, cliquez ici.
Les pesticides mettent notre santé en danger
Les pesticides utilisés dans l’agriculture se retrouvent dans notre eau potable. Un million de Suisses consomment de l’eau potable contaminée par des résidus de pesticides au-delà de la limite légale. Cela met notre santé en danger. Dans de nombreux endroits, cela signifie que l’approvisionnement en eau potable pure n’est plus possible.
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Aujourd’hui, la manière dont nos milliards d’impôts sont utilisés rendent les agricultrices et agriculteurs dépendants des pesticides de Bayer et Syngenta. Cela met en danger notre santé, détruit la biodiversité et pollue notre eau potable. Au moins un million de Suisses consomment de l’eau potable contaminée par des résidus de pesticides au-delà de la limite légale.
En réorientant ces milliards vers une production sans pesticides, celle-ci devient la norme et les aliments sans pesticides deviennent abordables pour tous. Les substances utilisées dans l’agriculture biologique ne sont pas concernées par l’initiative, ce qui est confirmé par une expertise relative au texte de l’initiative. Pour en savoir plus, cliquez ici.
Des résistances aux antibiotiques potentiellement mortelles
L’utilisation excessive d’antibiotiques dans les élevages conduit au développement de bactéries résistantes aux antibiotiques. Ces bactéries potentiellement mortelles parviennent dans les champs par le biais du fumier et du lisier et, de là, dans nos aliments. Elles sont même décelées dans notre eau potable.
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L’utilisation excessive et notamment préventive d’antibiotiques dans l’élevage suisse depuis des décennies favorise la formation de bactéries résistantes aux antibiotiques. Celles-ci pénètrent dans les terres agricoles par le biais du lisier et du fumier et favorisent la propagation des résistances aux antibiotiques dans la nourriture , les cours d’eau, et même dans notre eau potable.
En 2014, la Commission fédérale d’experts pour la sécurité biologique a déclaré ces bactéries résistantes aux antibiotiques comme étant « la plus grande menace biologique pour la santé publique en Suisse ». Si nous n’agissons pas, cela peut nous ramener, d’un point de vue médical, 100 ans en arrière, à une époque précédant la découverte d’antibiotiques permettant de sauver des vies.
L’initiative exige que les antibiotiques ne soient plus utilisés à titre préventif dans l’élevage. Le fait que nombreuses exploitations y renoncent depuis longtemps montre que cela est parfaitement possible. Pour en savoir plus, cliquez ici.
Les importations de fourrage entraînent des nitrates dans l’eau potable. Le nitrate est considéré comme cancérogène.
Le nombre d’animaux élevés pour la production de viande et d’œufs en Suisse est aujourd’hui artificiellement augmenté par l’importation massive de 1,2 million de tonnes de fourrage par an. Il en résulte un excédent de lisier, qui entraîne la présence de nitrates dans l’eau potable. Le nitrate est considéré comme cancérogène.
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La production suisse de viande, de lait et d’œufs est fortement dépendante de l’étranger. Chaque année, 1,2 million de tonnes d’aliments concentrés pour animaux sont importées pour augmenter le nombre d’animaux d’élevage et donc la production. 50% de la viande suisse et 70% des œufs et poulets suisses ne pourraient pas être produits du tout sans fourrage importé.
Le fourrage importé, qui a une forte teneur en éléments nutritifs, entraîne d’énormes excédents d’engrais en Suisse sous forme de lisier et d’ammoniac. Ceux-ci causent d’immenses dégâts environnementaux, polluent notre eau potable et nuisent à notre santé.
L’initiative pour une eau potable propre lie les subventions à la condition que le bétail soit nourri avec du fourrage suisse, fermant ainsi les cycles des nutriments. Les exploitations agricoles pourront soit produire à nouveau elles-mêmes le fourrage pour leurs animaux ou dans des communautés agricoles, soit échanger ou partager le fourrage et le fumier de ferme au niveau régional. Pour en savoir plus, cliquez ici.
Autres arguments
Trinkwasserinitiative: Fakten und Hintergründe, 24. Juni 2020 (PDF en allemand)
Avis de droit de la FSP/VSA (PDF en allemand)
L’initiative est nécessaire pour garantir une eau propre et un environnement intact
Sans l’initiative pour une eau potable propre, la qualité de notre eau potable restera en permanence menacée par la production alimentaire industrielle qui dépend des pesticides, du fourrage importé et des antibiotiques.
L’étendue de cette pollution est confirmée par les mesures et les rapports actuels de l’Office fédéral de l’environnement . Au moins un million de Suisses consomment de l’eau potable contaminée par des résidus de pesticides au-delà de la limite légale (source en allemand).
L’agriculture industrielle actuelle engendre trois problèmes pour l’eau potable :
1. Les pesticides et leurs produits de décomposition s’infiltrent dans notre eau potable via les sols et les cours d’eau. Pour en savoir plus cliquez ici.
2. En raison de la production excessive de viande, de lait et d’œufs qui dépend du fourrage importé, une quantité beaucoup trop importante de fumier et d’ammoniac pénètre dans le sol, l’air et l’eau. Cela conduit à une pollution excessive par les nitrates des sols et de l’eau potable. L’ammoniac pollue également nos poumons avec des particules fines, menace la biodiversité et endommage le climat. Pour en savoir plus, cliquez ici.
3. Des tonnes d’antibiotiques sont utilisées dans l’élevage intensif, principalement à titre préventif. Cela favorise le développement de bactéries résistantes aux antibiotiques. Ces bactéries pénètrent dans les terres agricoles par le biais du lisier ou du fumier et donc dans nos aliments, dans nos cours d’eau et dans notre eau potable. Pour en savoir plus, cliquez ici.
L’initiative pour une eau potable propre oriente les subventions vers une production alimentaire durable et garantit une alimentation saine
Afin d’atteindre enfin les objectifs environnementaux de l’agriculture, fixés il y a plus de 20 ans, l’initiative pour une eau potable propre est indispensable. L’initiative réoriente nos milliards d’impôts vers une production alimentaire qui :
• produit sans pesticides
• préserve la biodiversité
• n’utilise pas d’antibiotiques à titre préventif
• élève le bétail pouvant être nourri avec du fourrage suisse
Dans ce changement de système, les agricultrices et agriculteurs sont également soutenus par des aides à la formation, à la recherche et à l’investissement afin de garantir durablement la qualité, les rendements ainsi que leurs revenus. Pour en savoir plus, cliquez ici.
Les familles paysannes suisses seront soutenues par l’initiative
La réorientation des subventions prévue par l’initiative permettront aux agriculteurs de produire de manière rentable tout en protégeant les ressources naturelles. Cela crée des perspectives pour l’avenir.
En plus des paiements directs, les agriculteurs reçoivent également le soutien de la recherche, de la vulgarisation et de la formation agricole ainsi que des aides à l’investissement. D’autre part, la période de transition de huit ans prévue par l’initiative offre aux agriculteurs une marge de manœuvre suffisante pour procéder à la réorientation nécessaire. Pour en savoir plus, cliquez ici.
L’initiative renforce la sécurité alimentaire et nous rend moins dépendants de l’étranger
Cette initiative réduit massivement notre dépendance vis-à-vis des pays étrangers concernant les importations nécessaires à la production alimentaire actuelle. L’agriculture suisse est aujourd’hui dépendante des importations d’aliments pour animaux, de pesticides, d’antibiotiques, de pétrole, etc. Pour produire une calorie de nourriture, deux calories sont aujourd’hui importées ! Si l’on fermait totalement les frontières, l’agriculture suisse s’effondrerait en peu de temps avec les méthodes de production actuelles.
La production sans pesticide n’entraîne pas en soi des rendements plus faibles, comme le démontre par exemple le vigneron Roland Lenz de manière remarquable. Une équipe dirigée par Chunjie Li de l’Université agronomique de Chine a étudié plus de 226 expériences de cultures mixtes sur tous les continents et est arrivée à la conclusion suivante : les cultures mixtes permettent d’obtenir des gains de rendement considérables dans les grandes et les petites exploitations, dans les fermes agro-écologiques et les monocultures industrielles, tout en réduisant l’utilisation d’engrais et de pesticides. En moyenne au niveau global, les cultures mixtes ont un rendement supérieur de près de trente pour cent (20 à 30 %) à celui des monocultures sur une même surface. Ou, à l’inverse, il faut presque trente pour cent de terre en moins pour obtenir le même rendement. Pour les céréales, l’augmentation moyenne du rendement est de 2,1 tonnes par hectare. Plus la biodiversité est élevée, plus les rendements agricoles sont élevés.
Grâce à l’augmentation des investissements dans la recherche, dans la formation et des aides aux investissement pour permettre des formes de culture durables et innovantes – comme le prévoit l’initiative pour une eau potable propre – de nouvelles méthodes et mesures peuvent être développées pour une agriculture écologique sans pesticides et les rendements pourront être davantage optimisés.
À l’avenir, la Suisse devra de toute façon importer moins de nourriture, car l’article sur la sécurité alimentaire adopté par la population en 2017 prévoit une réduction du gaspillage alimentaire. Si nous gaspillons moins de nourriture (actuellement 2,8 millions de tonnes, soit 30 à 50 %), la Suisse devra en importer moins. 500’000 ha de terres arables et 320’000 ha de pâturages (source en allemand) sont actuellement nécessaires pour cultiver les aliments qui sont finalement gaspillés en Suisse !
Les aliments importés doivent être produits de manière durable dans les pays d’origine
En 2017, le contre-projet à I’initiative pour la sécurité alimentaire de l’Union Suisse des Paysans a été adopté par la population en Suisse et un nouvel article figure dans la constitution. Cet article prévoit des relations commerciales transfrontalières qui « contribuent au développement durable de l’agriculture et du secteur agroalimentaire – tant en Suisse qu’à l’étranger. Cela signifie que le Conseil fédéral et le Parlement doivent introduire des critères de durabilité pour les importations.
Une alimentation saine et écologique devient abordable pour tous grâce à cette initiative
Si les coûts environnementaux de la production alimentaire dépendante des pesticides, du fourrage importé et des antibiotiques – estimés à 7,6 milliards de francs par an – étaient ajoutés directement au prix de vente, les aliments néfastes pour l’environnement cesseraient d’être moins chers que les produits écologiques en magasin. Pourtant, aujourd’hui, les aliments produits de manière écologique sont plus chers en magasin que les aliments dont la production détruit l’environnement, pollue l’eau potable et met notre santé en danger. Cela est principalement dû à la politique de prix des grands distributeurs, qui prélèvent une marge importante pour les aliments écologiques, puisqu’ils n’ont pas à payer pour les dommages environnementaux de la production industrielle. Grâce à la réorientation des subventions vers la production d’aliments écologiques prévue par l’initiative pour une eau potable propre, les produits écologiques deviendront la norme et donc abordables pour tous.
Le boulanger Fredy Hiestand produit déjà ses pains et viennoiseries 100% sans pesticides – sans augmenter les prix de vente (en allemand). Le fait que la boulangerie Migros Jowa veuille suivre cet exemple (en allemand) prouve la compétitivité de la culture sans pesticide – c’est-à-dire également compatible avec l’initiative pour une eau potable propre. Ces pionniers réfutent le conte de fée du lobby agricole selon lequel les produits suisses écologiques deviendront inabordables en raison de l’initiative pour une eau potable propre. Pour en savoir plus, cliquez ici.
Les subventions vont vers une production sans pesticides – pour une eau potable propre.
Aujourd’hui, la manière dont nos milliards d’impôts sont utilisés rendent les agricultrices et agriculteurs dépendants des pesticides de Bayer et Syngenta. Cela met en danger notre santé, détruit la biodiversité et pollue notre eau potable. Au moins un million de Suisses consomment de l’eau potable contaminée par des résidus de pesticides au-delà de la limite légale.
En réorientant ces milliards vers une production sans pesticides, celle-ci devient la norme et les aliments sans pesticides deviennent abordables pour tous. Les substances utilisées dans l’agriculture biologique ne sont pas concernées par l’initiative, ce qui est confirmé par une expertise relative au texte de l’initiative. Pour en savoir plus, cliquez ici.
Une production « sans pesticides » ne change rien pour les exploitations biologiques
Par « production sans pesticides », l’initiative entend la production alimentaire sans pesticides chimiques de synthèse. Les moyens utilisés dans l’agriculture biologique ne sont pas affectés par l’initiative, ce que confirme une expertise juridique (en allemand). Pour en savoir plus, cliquez ici.
L’initiative pour une eau potable propre renforce l’attractivité de la Suisse en tant que site économique et scientifique
L’initiative engage la Confédération « à orienter la recherche, la vulgarisation et la formation agricoles, ainsi que les aides à l’investissement, vers une production alimentaire qui se passe de plus en plus de pesticides et d’antibiotiques prophylactiques ». Cela conduit à plus de recherche et de développement en faveur d’une production plus respectueuse de l’environnement, de la sélection de variétés résistantes, d’une production de qualité et des aliments plus naturels. Ainsi, l’initiative améliore l’image des produits alimentaires suisses et renforce la Suisse en tant que pôle scientifique. Cela donne à la Suisse un avantage sur ses concurrents internationaux et une avance significative en matière de connaissances scientifiques. Pour en savoir plus, cliquez ici.
Le fourrage pour animaux peut continuer à être acheté et échangé entre les exploitations
Le nombre trop élevé d’animaux d’élevage, nourri avec du fourrage importé, surfertilise la Suisse à cause de l’excédent de lisier et d’ammoniac, un gaz riche en azote. En conséquence, nous détruisons la biodiversité, réchauffons le climat et polluons notre eau potable avec des nitrates cancérigènes. Cette surfertilisation est alimentée par l’argent des contribuables : 82 % de l’argent de nos impôts va à la production animale, seulement 18 % à la production végétale. L’initiative pour une eau potable propre réoriente donc les subventions vers les exploitations agricoles qui peuvent nourrir leurs animaux à partir de fourrage suisse.
Le message du Conseil fédéral et une expertise juridique indépendante (en allemand) confirment que, selon le texte de l’initiative, il est possible d’acheter du fourrage et du fumier de ferme au niveau régional ou de constituer des communautés d’exploitations. Les animaux peuvent également être envoyés en estivage sur les alpages, comme c’était le cas jusqu’à présent. Les élevages qui dépendent du fourrage importé ne seront plus subventionnés. Pour en savoir plus, cliquez ici.
L’utilisation préventive d’antibiotiques n’est pas encore interdite
L’utilisation préventive d’antibiotiques continue d’être autorisée et pratiquée. Malheureusement, la révision partielle de l’Ordonnance sur les médicaments vétérinaires (OMédV) du 1er avril 2016 mentionne uniquement que l’approvisionnement d’antibiotiques à titre prophylactique est restreint. L’usage prophylactique d’antibiotiques n’est donc pas interdit. L’initiative pour une eau potable propre réoriente les subventions afin que les agriculteurs puissent améliorer leur élevage de manière à ne plus devoir recourir à l’utilisation préventive d’antibiotiques. Pour en savoir plus, cliquez ici.
L’initiative pour une eau potable propre soutient une agriculture qui n’utilise plus d’antibiotiques à titre préventif dans les élevages
L’utilisation excessive et notamment préventive d’antibiotiques dans l’élevage suisse depuis des décennies favorise la formation de bactéries résistantes aux antibiotiques. Celles-ci pénètrent dans les terres agricoles par le biais du lisier et du fumier et favorisent la propagation des résistances aux antibiotiques dans la nourriture , les cours d’eau, et même dans notre eau potable.
En 2014, la Commission fédérale d’experts pour la sécurité biologique a déclaré ces bactéries résistantes aux antibiotiques comme étant « la plus grande menace biologique pour la santé publique en Suisse ». Si nous n’agissons pas, cela peut nous ramener, d’un point de vue médical, 100 ans en arrière, à une époque précédant la découverte d’antibiotiques permettant de sauver des vies.
L’initiative exige que les antibiotiques ne soient plus utilisés à titre préventif dans l’élevage. Le fait que nombreuses exploitations y renoncent depuis longtemps montre que cela est parfaitement possible. Pour en savoir plus, cliquez ici.
L’initiative pour une eau potable propre protège la biodiversité
De nombreuses espèces d’abeilles, d’insectes, d’oiseaux et de poissons, ainsi que de nombreuses plantes, sont menacées d’extinction en Suisse. L’utilisation de pesticides ainsi que les excédents de lisier et d’ammoniac provenant de l’élevage intensif, qui dépend du fourrage importé, détruisent la biodiversité. 60% des espèces d’insectes sont menacées en Suisse. La disparition des insectes, en particulier des abeilles, menace notre production alimentaire et met en danger la survie des oiseaux et des poissons. Pour en savoir plus, cliquez ici.
Quatre lacs suisses doivent être aérés artificiellement en raison de la trop grande quantité de lisier
En raison de la pollution causée par une trop grande quantité de lisier (source en allemand), les lacs de Baldegg, de Hallwil, de Sempach et le Greifensee doivent être aérés artificiellement depuis des décennies. Les coûts de ces mesures sont bien sûr supportés par le contribuable.
En même temps, 82 % de l’argent de nos impôts va à la production animale, seulement 18 % à la production végétale. Avec l’argent de nos impôts, nous stimulons donc la production de viande, de lait et d’œufs qui dépend fortement du fourrage importé et qui est si nocive pour les lacs. C’est absurde ! L’initiative pour une eau potable propre permettra aux lacs de respirer à nouveau. Pour en savoir plus, cliquez ici.
Peu de Suisse dans la viande suisse
La production suisse de viande, de lait et d’œufs est fortement dépendante de l’étranger. Chaque année, 1,2 million de tonnes d’aliments concentrés pour animaux sont importées pour augmenter le nombre d’animaux d’élevage et donc la production. 50% de la viande suisse et 70% des œufs et poulets suisses ne pourraient pas être produits du tout sans fourrage importé.
Le fourrage importé, qui a une forte teneur en éléments nutritifs, entraîne d’énormes excédents d’engrais en Suisse sous forme de lisier et d’ammoniac. Ceux-ci causent d’immenses dégâts environnementaux, polluent notre eau potable et nuisent à notre santé.
L’initiative pour une eau potable propre lie les subventions à la condition que le bétail soit nourri avec du fourrage suisse, fermant ainsi les cycles des nutriments. Les exploitations agricoles pourront soit produire à nouveau elles-mêmes le fourrage pour leurs animaux ou dans des communautés agricoles, soit échanger ou partager le fourrage et le fumier de ferme au niveau régional. Pour en savoir plus, cliquez ici.
Le fourrage importé a une valeur nutritionnelle élevée, ce qui entraîne d’énormes excédents de lisier
À première vue, l’autosuffisance alimentaire de la Suisse de 85 %, telle que communiquée par l’Union suisse des paysans et l’organisation de commercialisation de la viande Proviande, semble élevée. Toutefois, ce chiffre est purement lié au poids et s’explique principalement par la grande disponibilité en herbe (plus de deux tiers des terres agricoles suisses sont des pâturages ou des prairies). Cependant, le facteur décisif pour l’alimentation est la valeur nutritionnelle (kcal) de l’aliment : les 15% d’aliments importés (soja et céréales) contiennent une valeur nutritionnelle si élevée qu’ils servent à produire 50% de la viande suisse et 70% des œufs suisses.
Pour la culture de fourrages importés, il faut à l’étranger une surface plus grande que toutes les terres cultivables de Suisse réunies. Notre agriculture dégénère donc de plus en plus en une production animale industrielle indépendante du sol et fortement dépendante de l’étranger.
La valeur nutritionnelle est également déterminante pour les conséquences environnementales, car elle entraîne d’énormes excédents de lisier, d’ammoniac et de nitrates. Ceux-ci mettent en danger les eaux et polluent notre santé. Voici plus d’informations à ce sujet, qui ne sont pas disponibles sur le site de Proviande. L’organisation de commercialisation de la viande Proviande est soutenue par l’argent de nos impôts (source en allemand). Pour en savoir plus, cliquez ici.
Désinformation ciblée par la publicité
La publicité donne aux consommateurs une idée complètement fausse de l’élevage en Suisse. La réalité des exploitations d’engraissement intensif et plus encore des abattoirs est délibérément cachée au public.
La Suisse peut déjà fixer des normes de bien-être animal pour la viande importée
Le Conseil fédéral peut déjà imposer des conditions, restreindre ou interdire l’importation, le transit et l’exportation d’animaux et de produits animaux pour des raisons de protection des animaux (Art. 14 LPA). La Suisse peut ainsi garantir que les producteurs étrangers maintiennent des normes de production aussi élevées que celles de la Suisse. Nous avons ouvert la voie à cet objectif en 2017 avec l’initiative pour la sécurité alimentaire , lançée par l’Union suisse des Paysans. Elle exige que les aliments importés soient produits de manière durable.
Migros a promis à ses clients qu’à partir de 2020, seuls les produits animaux fabriqués conformément aux normes suisses de protection des animaux seront importés. Et Coop s’engage également à garantir que la viande importée provienne d’animaux dont l’élevage est au moins conforme à la législation suisse sur la protection des animaux.
Les exploitations agricoles ne peuvent pas produire de manière plus intensive si elles renoncent aux paiements directs
Même avec les méthodes de production actuelles, l’agriculture suisse n’atteint pas les objectifs environnementaux légaux en vigueur et enfreint les lois sur la protection de l’eau et de l’environnement. Les lois en vigueur doivent toutefois être respectées, avec ou sans versement de subventions. L’agriculture doit donc devenir plus respectueuse de l’environnement rien qu’en vertu de la loi.
De plus, il faut également rappeler que l’agriculture suisse a déjà une intensité de production extrêmement élevée – même en comparaison avec l’agriculture européenne, qui est l’une des plus intensives au monde. Une intensification supplémentaire (utilisation accrue de fourrage importé, de pesticides, augmentation du nombre d’animaux, utilisation préventive d’antibiotiques, etc.) dégraderait encore plus le bilan environnemental. Pour en savoir plus, cliquez ici.
L’utilisation de pesticides dans les zones résidentielles et de transports n’est pas subventionnée et n’est donc pas concernée par l’initiative.
L’initiative pour une eau potable propre oriente l’argent de nos impôts vers les exploitations agricoles qui produisent sans pesticides. 85 à 90% des pesticides sont utilisés dans l’agriculture. Contrairement à l’agriculture, l’utilisation de pesticides dans les secteurs résidentiel et de transports n’est pas subventionnée et ne fait donc pas l’objet de l’initiative. Pour en savoir plus, cliquez ici.
Les micropolluants d’origine non agricole sont déjà considérablement réduits grâce à la modernisation en cours des stations d’épuration
De nombreuses substances chimiques se retrouvent après utilisation comme micropolluants dans nos rivières et nos lacs. En 2016, la Confédération a pris des mesures et modernisé les plus importantes stations d’épuration des eaux usées avec une nouvelle étape de traitement contre les micropolluants. Des discussions sont actuellement en cours au Parlement pour savoir si ces mesures doivent être élargies à toutes les stations d’épuration.
Les pesticides issus de l’agriculture parviennent directement dans les eaux. Les champs ne peuvent pas être raccordée aux stations d’épuration des eaux usées. Les milliards d’investissement dans l’épuration des eaux usées n’ont donc aucun effet sur l’utilisation de pesticides, d’antibiotiques et d’engrais dans l’agriculture. Pour protéger nos eaux, il faut éviter de les polluer en premier lieu. C’est pourquoi l’initiative pour une eau potable propre veut réorienter les subventions vers une agriculture qui protège les cours d’eau et les réserves d’eau potable. Pour en savoir plus, cliquez ici.
Contrairement à l’agriculture, les CFF prévoient de supprimer progressivement l’utilisation des pesticides d’ici 2025
Les CFF se sont fixés l’objectif de renoncer à l’utilisation du glyphosate d’ici 2025. D’après les chiffres de la Confédération, la quantité de glyphosate vendue en Suisse en 2016 s’élève à 203,9 tonnes. Les CFF consomment environ 2 à 3 tonnes de glyphosate par an selon leurs chiffres. Pour en savoir plus, cliquez ici.
Le contrôle et l’homologation des substances actives des pesticides en Suisse sont insuffisants et mettent notre santé en danger
Les effets des pesticides sur l’environnement et la santé ainsi que leur mode de propagation dans les eaux ne deviennent apparents qu’après de nombreuses années d’utilisation. Rien qu’entre les années 2005 à 2020, 175 substances actives de pesticides autrefois autorisées ont dû être retirées du marché en Suisse, notamment en raison de dommages causés à la santé et à l’environnement.
Le cas le plus récent est celui de l’insecticide Chlorpyrifos, qui est interdit depuis l’été 2020. La raison : les résultats de la recherche montrent qu’il peut endommager le cerveau des embryons et des jeunes enfants. Cela montre une fois de plus qu’il est irresponsable de répandre des produits chimiques synthétiques à haute toxicité biologique sur de grandes surfaces cultivables, des vignes et des cultures fruitières.
Avec cette initiative, nous voulons mettre fin à ce jeu dangereux pour notre santé. Depuis des décennies, des milliers d’agricultrice et d’agriculteurs produisent déjà des aliments sans pesticides chimiques de synthèse, conformément à l’initiative pour l’eau potable propre. Ils nous montrent la voie de l’avenir. Pour en savoir plus, cliquez ici.
La Confédération ne met pas en œuvre la loi sur la protection des eaux, mais augmente les limites pour les pesticides
Au lieu d’appliquer systématiquement la loi sur la protection de l’eau et de restreindre l’utilisation des pesticides, le gouvernement fédéral a décidé d’augmenter les valeurs limites de certains pesticides dans les eaux de surface à partir du 1er avril 2020.
Ces augmentations de limites constituent un laissez-passer pour une agriculture qui utilise encore plus de pesticides et enfreint le principe de précaution. Pour en savoir plus, cliquez ici.